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Les climatosceptiques sont des écolos comme les autres (à une mise à jour près)

29 février 2024 - Mis à jour le 24 mars 2025
Temps de lecture : 19 minutes
Les climatosceptiques sont des humains comme les autres (à une mise à jour près)

Source : montage Canva, image Giuseppe Ramos S sous licence Free Media Canva

Être épicurien c’est être forcément écolo. C’est ce que défend Eddie Kiffe, l’influenceur aux 2 millions de followers. Rencontre et interview autour d’un café.

Pour Eddie Kiffe, on fait le chemin à l’envers. Une discipline sobre n’est pas le chemin à suivre pour embarquer massivement nos concitoyens vers un modèle plus durable. Pour lui, une société plus saine est plutôt un bénéfice collatéral de notre recherche d’un épanouissement authentique. Nous l’avons rencontré pour en savoir plus sur sa philosophie de vie. 

La pensée écologiste est juste un bénéfice collatéral de la pensée factuelle.

Nous entrons dans le café de la gare, le théâtre sans prétention de conversations avec des inconnus qui affichent des millions de vues. Il nous attend, sourire aux lèvres, assis à une table isolée au fond de la pièce. Deux grands cafés sont soigneusement disposés devant une corbeille en osier qui contient des croissants encore chauds. Eddie attaque direct dans le vif du sujet.

Vous dites ne pas vouloir être étiqueté écolo, pourtant votre mode de vie est un modèle de durabilité. Comment expliquez-vous cela ?

Parce que c’est vrai ! Et si je veux embarquer le grand public, il faut que je propose un mode de vie qui fait rêver monsieur et madame tout le monde, c’est la base. Les français ne veulent pas entendre parler de sobriété. Je le comprends et surtout je l’accepte. C’est comme ça. Les masses ne seront sobres que de deux façons, soit parce qu’elles n’en ont pas le choix, par exemple en cas de scénario catastrophe, soit parce que leurs imaginaires sont radicalement bousculés, et qu’un autre mode de vie les fait rêver. C’est cette seconde direction que j’ai choisie.

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Faire rêver les gens permet de les faire changer ?

Il y a différents combats à mener pour les gens engagés, et différentes cibles. Tous les pas en avant vers un monde plus juste et durable sont importants. Mon avis c’est qu’être un bon citoyen, être écolo, laisser un monde meilleur à nos enfants, soit c’est un engagement comme c’est le cas pour une partie de la population, que j’appelle la société consciente, soit ce doit être la conséquence d’un nouveau modèle de réussite sociale, un truc qui fait rêver, qui rend fier, et vers lequel il faut tendre. Réussir ce n’est plus avoir plus que les autres, ce n’est plus une compétition, c’est autre chose. Un “autre chose”, ou plutôt des “autres choses” que je propose de définir dans mes vidéos, à travers mon expérience, mais aussi celles d’autres gens. Ce qui nous rend factuellement plus heureux, et c’est démontré par toutes les études sur le sujet, n’a rien à voir avec le statut, le matérialisme, la réussite professionnelle telle que vous l’entendez. Et c’est l’idée que je défends.

En clair, chercher son propre bonheur sauve l’humanité ? 

Oui si on caricature c’est un peu ça haha (rires). Je n’invente rien, on sait depuis longtemps que les achats matériels n’apportent pas de bonheur durable. Lisez des livres sur le sujet (exemple en fin d’article, ndlr), sur l’adaptation hédonique (ndlr : pour ce qui est de la consommation, l’excitation initiale d’un nouvel achat diminue avec le temps, pour revenir à notre niveau de bonheur de base). 

Le meilleur moyen de maximiser la satisfaction par euro dépensé, c’est d’arrêter d’acheter du matériel et de consommer des expériences

Si vous voulez vous faire durablement plaisir, le meilleur moyen de maximiser le ratio satisfaction par euro dépensé, c’est d’arrêter d’acheter du matériel et de consommer des expériences, comme des cours de cuisine ou apprendre à faire des cocktails ou des meubles, aller voir des concerts ou des matchs, vivre des aventures dans la nature, organiser des dîners, en bref, de créer des souvenirs avec ceux qui comptent pour vous. 

J’ouvre d’ailleurs une parenthèse, les études montrent aussi que la charité est bien plus rentable en termes de bonheur que l’achat d’un objet de luxe. Je pose ça là. Encore une fois, ce n’est pas moi qui le dis, mais les chiffres. Essayez et voyez par vous-même, je n’ai pas l’intention de justifier des évidences (rires). 

Si vous achetez un objet pour le statut qu’il vous apporte […] vous ratez complètement votre objectif.

Le succès matériel ne vous fait pas du tout rêver ?

Je suis comme tout le monde, j’aime bien avoir du confort, mais la règle c’est de consommer pour la satisfaction qu’apporte l’utilisation de l’objet. Si vous achetez pour le statut que ça vous apporte, comme c’est souvent le cas pour les objets de luxe, ce que dit la science du bonheur, c’est que vous ratez complètement votre objectif.

Je ne suis pas un adepte de la sobriété pour la sobriété. Ce qui me plaît, c’est de profiter vraiment de la vie, pas à travers le regard des autres, mais à travers de vraies expériences de vie. Et, en effet, la sobriété, est une conséquence de ce choix.

Regardez les chiffres de dépressions, de burnouts, vous avez envie de vivre dans cette société ? Moi pas.

Eddie Kiffe en tournage. Montage à partir de la photo de Petko Ninov from Getty Images Signature, sous licence Free Media par Canva

Ce message vous semble audible par le grand public ?

La chance qu’on a c’est que la société de consommation, le capitalisme, le matérialisme et l’accumulation, le statut et la compétition entre les gens, les masques sociaux qu’on s’impose et l’image fake qu’on montre sur les réseaux sociaux, tout ça, et les anciens idéaux occidentaux de la réussite, il est clair aujourd’hui pour une grande partie de la population que c’est à côté de la plaque. On voit bien que ce n’est pas générateur d’une société heureuse, que le modèle ne fonctionne pas. Regardez les chiffres de dépressions, de burnouts, vous avez envie de vivre dans cette société ? Moi pas. Et je ne suis pas le seul. (ndlr : Les épisodes dépressifs ont connu une accélération sans précédent entre 2017 et 2021 (+ 36 %), et 480 000 personnes en France seraient en détresse psychologique au travail en 2024, sources en fin d’article).

Ma passion, c’est la recherche du meilleur lifestyle dans un monde incertain.

Vous vous définissez donc comme épicurien, mais un vrai épicurien, s’il veut manger de la viande 2 fois par jour, rien ne l’en empêche ?

Chacun met ce qu’il veut derrière les mots. Pour moi c’est une erreur. L’épicurien recherche à la fois le plaisir et la sérénité. Il y a aussi une idée de modération, être épicurien, en tout cas comme je l’entends, c’est pas open bar tous les jours (rires). Mais chacun est libre de créer son modèle à partir des courants qui l’inspirent.

Moi je veux profiter longtemps dans un monde qui le permet. Et je sais que manger de la viande 2 fois par jour, c’est à la fois :

  • factuellement dégrader ma santé et donc ma capacité à profiter sur le long terme
  • extrêmement coûteux pour mon budget
  • extrêmement coûteux pour la planète, et donc pour mon confort à venir

Vous pensez que votre philosophie de vie peut séduire ?

Avec 2 millions de followers, il me semble que j’ai au moins un peu l’écoute des français (rires). Mon rôle n’est pas de savoir si cela séduit ou pas. Je ne prêche pas pour une cause, mais je partage mes expérimentations, mes choix. Ma passion, c’est la recherche du meilleur lifestyle dans un monde incertain. J’essaie des choses, je prends des routes qui ne sont parfois pas les bonnes, ça fait partie du jeu, le but c’est d’avancer. Je pense que les gens veulent globalement vivre heureux, et que donc, mon cheminement peut intéresser en tout cas, oui.

Quel est, selon vous, le meilleur moyen de promouvoir un changement de comportement vers plus de durabilité ?

J’aime bien l’analogie du voyage. Quand vous partez visiter un autre pays, vous découvrez une autre culture, une autre manière de vivre. On dit souvent en rentrant chez soi des phrases comme : “c’était super enrichissant d’échanger avec des locaux”.

Vous vous enrichissez d’imaginaires et de projections qui vous étaient étrangers avant le voyage. Si quelque chose vous plaît dans la manière de penser des locaux, vous le ramenez avec vous, et l’appliquez à votre vie.

Si je vous dis comment vous devez vivre maintenant, vous allez me détester, et vous aurez raison.

C’est pareil avec votre philosophie de vie, et évidemment avec l’écologie. Si je vous dis “n’achetez pas chinois”, “mangez végétarien”, il est peu probable que vous soyez convaincu.e. Par contre, si je vous invite à vivre une expérience avec moi, que je vous invite à partager ma culture, sans que j’ai besoin de dire quoi que ce soit vous allez peut-être vivre les émotions que j’ai vécues tout le long du cheminement jusqu’à ma nouvelle façon de penser. 

Le seul moyen d’avoir une conviction durable, c’est de l’avoir choisie soi-même.

Et ça, ça permet de faire évoluer les mentalités. C’est super puissant, et surtout, chacun est libre de ses choix : c’est à vous de décider si c’est adapté à votre vie ou non. Et de toute façon, vous avez essayé de forcer quelqu’un à changer d’avis ? C’est moche et inefficace à la fois (rires).

Mon métier c’est de proposer des imaginaires nouveaux, durables, épanouissants. Chacun fait son petit marché là-dedans et compose sa recette de la meilleure philosophie de vie pour lui. 

Je propose des idées, ensuite c’est aux gens de faire leur petit marché idéologique, et de construire leur philosophie. Si j’ai pu en inspirer quelques-uns, et que ces changements sont favorables à une société plus juste et plus saine, alors c’est une victoire pour tout le monde. Mon bonheur et celui de mes enfants dépend évidemment du monde dans lequel je vis. Si je vis dans un monde épanoui, humain, et durable, alors forcément, je suis plus heureux moi aussi, et surtout tout le monde y gagne.

C’est pas un peu condescendant voire moralisateur comme approche ? 

Il est prouvé que faire la morale à quelqu’un n’apporte rien, et au contraire nuit à la cause. J’évite à tout prix. Une de mes règles de base, c’est que je n’impose rien, et je ne critique pas les choix des autres. Encore une fois, je fais mes choix de vie, je montre des alternatives, au final de toute façon chacun fait ce qu’il veut, et c’est tant mieux. 

J’adore voir mon travail adapté, transformé, pour coller mieux à la philosophie de quelqu’un d’autre, et si quelqu’un me propose une meilleure solution, je suis le plus heureux parce que ça va impacter ma vie positivement. Ça marche dans les deux sens. Je me nourris goulument des expériences de la communauté. Je n’ai pas la vérité. Je suis un passionné, et je partage mon cheminement, qu’il soit impacté par mon expérience ou la votre.

Pour combattre le climatoscepticisme, il faut déjà accepter qu’il existe, et respecter que tout le monde ne peut pas penser comme nous.

Ça ne veut pas dire qu’il faut remettre en question la science nous aussi (rires). Ca veut dire qu’il faut accepter que le monde sera toujours imparfait, qu’il y aura toujours des combats à mener pour la justice et la vérité. Mais que ces notions, chacun en a ses propres définitions.

J’ai réalisé que nous avons tous été climatosceptiques à un moment.

J’ai réalisé que nous avons tous été climatosceptiques à un moment, puis on est sorti.e.s du déni, chacun à son rythme. Il est probable que pour la majorité d’entre nous, ça s’est produit non pas parce qu’on nous a fait la morale, mais parce qu’on a réalisé certaines choses, progressivement ou de manière très brutale. La clé du cheminement, de cette mise à jour de notre logiciel interne, ce sont les émotions, et on ne peut pas forcer quelqu’un à ressentir les émotions qu’on voudrait qu’il ressente, et ça me mettrait mal à l’aise de le vouloir ! (rires).

Eddie Kiffe en tournage. Montage à partir de la photo de Petko Ninov from Getty Images Signature, sous licence Free Media par Canva

Et concrètement comment faîtes-vous ?

J’ai différents formats. Depuis peu, j’invite des gens, dans ma communauté ou pas, à passer 24H avec moi. Ils savent que je suis un kiffeur, et qu’ils vont vivre une expérience humaine authentique qu’ils garderont à vie, alors je n’ai pas de mal à trouver (rires). 

Je ne fais pas de discours, je travaille sur l’expérience humaine et le storytelling, autour des les imaginaires de la réussite notamment, mais aussi de l’amitié, de la famille, du progrès, entre autres.

On fait des choses simples, vraiment, mais on les fait bien. Ma vidéo la plus vue, c’est celle où on part se balader à la mi-septembre, pas loin de la mer dans les Bouches-du-Rhône. On arrive au bord de l’eau, et là mon amie Sarah, monitrice diplômée et guide nature, nous attend avec des hydrospeeds pour rejoindre une petite crique… Elle a une surprise pour nous : Mike Horn sera de la partie aussi !

On arrive au moment du coucher du soleil, on s’installe sur les rochers. De mon sac étanche, je sors des produits de copains et producteurs locaux : un vin blanc frais, des fromages, du pain, et des fruits de saison. Chaque produit a une histoire humaine authentique que je peux raconter. 

On allume un feu de camp, et là, un musicien débarque avec sa guitare pour un concert privé jusqu’au coucher du soleil.

Évidemment que ma notoriété permet de faire venir du monde, et d’avoir des autorisations de tournage. Mais le message, c’est que des couchers de soleil avec un verre de vin blanc, un copain qui joue de la guitare ou juste votre playlist préférée en boucle, entouré.e de gens que vous aimez, ça vous rendra bien plus heureux qu’une villa de luxe ou une Mercedes. Ce sont des souvenirs pour la vie. 

La science montre que dans la majorité des cas, un achat matériel vous fera retomber à votre niveau de bonheur moyen au plus tard après 3 mois. 

Alors que ce souvenir là, les liens que vous aurez renforcés avec ceux qui comptent pour vous, ça n’a pas de prix. C’est comme ça que je veux vivre, c’est de moments comme ça dont je veux me souvenir au moment de mon dernier souffle. 

Un bénéfice collatéral de cette vie là, c’est une réduction massive de mon empreinte carbone. Et même si je ne veux pas qu’on m’étiquète écolo, non pas parce que je ne le suis pas, mais parce que je crois que le message serait perçu différemment par le grand public, parfois réfractaire aux changements nécessaires. Bien sûr que la cause compte énormément dans ce que je fais, que c’est central dans ma vie. Je suis un écolo convaincu. Mais on est dans une guerre de communication. 

Le moteur le plus fort pour un changement de société, c’est l’envie, et faire envie, c’est aussi une question d’image, de messages, de marketing, de positionnement. Le choix des mots est primordial dans ce que je fais. Épicurien, ça m’a permis de toucher plus de monde, alors qu’il en soit ainsi, mes idéaux sont les mêmes qu’on m’appelle A ou B.

Mon objectif, c’est de faire envie avec ce mode de vie. Et si pour ça il faut que je me fasse appeler épicurien, plutôt qu’écolo, pas de problème, je suis votre homme. 

Vous êtes un créateur engagé, comment cet engagement se matérialise dans votre vie ? 

Ce que vous voyez sur Instagram et Youtube, même si c’est monté évidemment pour reprendre les codes des réseaux sociaux, et être poussé au mieux par les algorithmes, est le plus fidèle possible à ce que je fais pour moi, même quand je ne suis pas devant la caméra. 

Je ne le dis pas, parce que ça n’a aucun impact de le dire, c’est même contre productif, mais vous voyez bien à l’écran et dans les imaginaires que j’essaie de véhiculer : on reste très souvent en France ou à portée de train, on ne se déplace pas en avion, 90% des repas sont végétariens, on fait encore une fois des choses simples, en faisant en sorte que ce soient des souvenirs à vie. Je vis aussi à travers les imaginaires que j’affiche, par exemple les imaginaires autour des vacances : l’autre bout du monde et les cocotiers en hiver, c’est les années 2000 et plus tard avec les compagnies low cost. Aujourd’hui tout le monde sait que c’est absurde. Inutile de l’expliquer. Et encore une fois, la morale, ça dessert le combat.

Mais tout le monde n’a pas la possibilité de nager dans les calanques, qui plus est avec Mike Horn…

Bien sûr ! Et c’est très récent dans mes vidéos si vous regardez bien. J’ai aujourd’hui une notoriété qui me permet de faire ça, ce qui m’amène encore de nouveaux followers, qui regarderont aussi mes vidéos sans vedettes.

Je continue à faire les choses super simples du début. Et la chose la plus simple que je fais, et que j’adore, c’est mon émission “Tu veux un café ?”. J’aborde des gens au hasard, je leur offre un café, et on parle de nos vies, des leçons qu’ils ont apprises parfois dans la douleur, certains confient leurs peines et leurs objectifs, leurs visions de la vie, c’est toujours super enrichissant. Chacun repart toujours avec le sourire, je n’ai pas souvenir d’une conversation qui s’est mal passée. Parfois évidemment, la mayonnaise ne prend pas, c’est pas grave, ça fait partie du jeu. On se quitte toujours reconnaissants. Moi parce que la personne m’a accordé son temps, et la personne parce qu’elle a le café gratuit (rires).

Et quand ça fonctionne ? 

Les conversations profondes sont rares et précieuses pour la majorité d’entre nous. Il suffit souvent de quelques questions et un peu de curiosité sincère pour l’autre pour les déclencher. Comprendre les autres n’a pas de prix, c’est super de créer des liens aussi authentiques. Je me livre aussi dans ces échanges, et on se retrouve toujours avec plaisir même des années plus tard. Ça doit vouloir dire que ce type d’expérience est aussi créatrice de liens je suppose.

Si vous deviez résumer en une phrase le message que vous essayez de faire passer ? 

On ne parle pas de sacrifice, ni de sobriété. On parle de plaisir authentique, de satisfaction, de rire, d’expression de soi, de vivre vraiment. La sobriété est une conséquence, un bénéfice de l’approche centrée sur l’épanouissement véritable, de comprendre ce qui nous fait réellement vibrer, qui n’est jamais matériel. Il faut s’enlever de la tête que vivre sobrement c’est une démarche imposée ou subie. Quand vous avez compris que tout le monde à part vous se fout de votre SUV BMW, vous commencez à penser à des choses vraiment épanouissantes et qui resteront gravées à vie.

Vous souviendrez-vous de votre voiture sur votre lit de mort, ou des moments avec les gens qui ont compté pour vous ? C’est à chacun d’y répondre. Moi j’ai tranché. Et je fais tout pour remplir ma vie de moments comme ça.

La recherche de l’épanouissement est le meilleur moteur de changement durable. Parce qu’il est motivé par l’envie. La peur est déjà présente autour de la crise climatique, je n’en rajoute pas. En cherchant ce qui nous rend vraiment heureux, on découvre souvent que cela implique indirectement un mode de vie plus slow, plus créatif, plus sobre, plus orienté sur l’expérience, et la création de lien. C’est un mode de vie infiniment plus riche que la course au statut ou au succès matériel. 

C’est une démarche gagnante pour soi, pour la société, et pour la planète.

Parce qu’à ce que je vois, c’est précisément en mettant les priorités dans cet ordre là que l’humanité est prête à changer. 

Eddie Kiffe

Et pour conclure, on ne peut pas ne pas aimer la nature puisque notre vie en dépend. C’est pour toutes les raisons que j’ai essayé de verbaliser aujourd’hui que j’aime bien provoquer en disant que les climatosceptiques sont des écolos comme les autres. C’est juste qu’ils ne l’ont pas encore compris. Je ne suis pas inquiet, le téléchargement de la mise à jour « anti-déni » se fait un jour ou l’autre. 🙏

Montage photo. Photo de fond par selimaksan depuis Getty Images Signature, sous licence Free Media de Canva

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Disclaimer : Cet entretien est fictif, les personnages aussi. 


Sources et inspirations : 

  • Podcast Time To Shift “Psychologie du changement : faire évoluer ses proches vers des pratiques décarbonées” : Spotify https://open.spotify.com/episode/0a0TnVV6BnijGbgmgrfG3p et Apple Podcast https://podcasts.apple.com/fr/podcast/10-psychologie-du-changement-faire-%C3%A9voluer-ses-proches/id1535482456?i=1000505743719
  • The Shift Project : Lien vers le Rapport complet “Comment faire évoluer les comportements de ses proches vers des pratiques moins carbonnées” https://drive.google.com/file/d/1vxE9ByIfLfPsn99tV5hwmEqT4r7jcXGM/view 
  • Happy Money: The Science of Happier Spending » par Elizabeth Dunn et Michael Norton https://www.amazon.fr/Happy-Money-Science-Happier-Spending/dp/1451665075 (en anglais, lien affilié : en achetant par ce lien au même prix, vous soutenez La Grande Bifurc’)
  • Adaptation hédonique https://fr.wikipedia.org/wiki/Adaptation_h%C3%A9donique 
  • Epicurisme https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picurisme
  • Le Burn Out en France https://www.observatoire-ocm.com/societe/chiffres-burn-out/ 
  • Ameli, la Santé Mentale en 2021 en France https://www.ameli.fr/psychologue/actualites/sante-mentale-2021-les-episodes-depressifs-augmentent-nettement-chez-les-adultes-en-france
  • Experiences make us happier than possesions https://edition.cnn.com/2009/HEALTH/02/10/happiness.possessions/
  • Scientific proof that buying things can actually make us happier (sometimes) https://www.fastcompany.com/3061516/scientific-proof-that-buying-things-can-actually-buy-happiness-sometimes
  • Comment répondre aux climatosceptiques https://reseauactionclimat.org/reponses-climatosceptiques/
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