Dans ce nouveau modèle de société, Dalí nous explique que la valeur ne serait pas déterminée par les biens matériels mais par l’originalité et la créativité des idées.
Monsieur Dalí, quel est votre regard sur notre société de consommation en 2024 ?
Dalí : La société actuelle est engoncée dans la matérialité, obsédée par l’accumulation. C’est un théâtre de l’absurde où le vrai luxe, l’imagination, est délaissé au profit du superflu.
Quelle alternative pourriez-vous imaginer ?
Dalí : Mon idéal serait une Société Surréaliste du Subconscient Collectif. Une civilisation où la créativité serait la monnaie, où chaque rêve contribuerait à l’édifice commun. Les villes seraient des toiles vivantes, et l’interaction avec l’environnement, une œuvre d’art perpétuelle.
Les emplois consisteraient à explorer son potentiel créatif au profit du collectif.
Les emplois consisteraient à explorer et à développer son potentiel créatif au profit du collectif, avec des ateliers de rêves dirigés et des laboratoires d’imagination. La production et la consommation seraient guidées par la durabilité et l’expression personnelle, favorisant un équilibre entre l’homme et la nature. Les échanges commerciaux se feraient en monnaie de créativité, où les inventions et les œuvres d’art remplaceraient les transactions monétaires traditionnelles. Les villes seraient conçues avec des architectures fluides et dynamiques, reflétant les rêves et les aspirations collectives
Vous savez, vous devez comprendre que le monde est un grand théâtre, et nous sommes tous des acteurs. Pour moi, une société plus juste est une scène où chaque personnage joue son rôle, non pas dicté par les contraintes de la pauvreté ou de la richesse, mais par la richesse de l’imagination. Nous devrions vivre dans un monde où les montres sont molles et le temps est fluide, permettant à chacun d’explorer la vie à son propre rythme.
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Et comment l’art contribue-t-il à cette vision ?
Dalí : L’art est le miroir de l’âme de la société. Il doit provoquer, questionner et offrir des perspectives qui transcendent les limites de notre réalité quotidienne. Dans ma société idéale, l’art serait accessible à tous, comme l’air que nous respirons. Il encouragerait les gens à voir au-delà de leur condition, à imaginer des mondes où la justice ne serait pas seulement une question de lois, mais un état d’esprit.
Comment cette société traiterait-elle les enjeux écologiques ?
Dalí : L’écologie serait intrinsèque à notre existence. Dans cette société, respecter la Terre serait aussi naturel que de respirer. Nous puiserions l’inspiration dans les cycles naturels pour nos créations, en harmonie avec le monde qui nous entoure.
La technologie serait un pinceau entre les mains de l’humanité.
Quel rôle la technologie jouerait-elle ?
Dalí : La technologie serait un pinceau entre les mains de l’humanité, utilisée pour peindre un futur où la nature et le progrès dansent en équilibre. Elle ne nous asservirait pas mais libérerait notre potentiel créatif.
Comment envisagez-vous la transition vers ce modèle ?
Dalí : La transition requiert une révolution de la pensée, un éveil collectif. Chacun doit s’interroger sur ce qui est véritablement précieux. L’art, l’éducation et le dialogue seront nos outils pour sculpter cette nouvelle réalité. Pour y parvenir, nous devons embrasser des méthodes qui favorisent l’ouverture d’esprit et la curiosité.
Premièrement, l’art doit être intégré dans la vie quotidienne, non seulement à travers les musées et les galeries, mais aussi dans les espaces publics, les écoles et les maisons. Il doit devenir un langage universel accessible à tous, encourageant l’expression personnelle et la réflexion collective sur notre société.
Réinventer nos systèmes éducatifs pour qu’ils nourrissent l’imaginaire et la capacité d’innover dès le plus jeune âge.
Deuxièmement, l’éducation doit transcender les frontières traditionnelles. Elle doit encourager la pensée critique, la créativité, et l’apprentissage interdisciplinaire, en liant les sciences, les arts, et les humanités. Cela implique de réinventer nos systèmes éducatifs pour qu’ils nourrissent l’imaginaire et la capacité d’innover dès le plus jeune âge.
Troisièmement, le dialogue entre les cultures, les générations, et les disciplines doit être intensifié. Nous devons créer des espaces où les idées peuvent librement circuler et se rencontrer, des forums, des ateliers collaboratifs, et des plateformes numériques où les différences ne sont pas des barrières, mais des ponts vers la compréhension mutuelle et l’enrichissement.
Il s’agit d’une invitation à vivre pleinement, à questionner sans cesse, et à créer sans peur.
Enfin, nous devons encourager l’expérimentation individuelle et collective. Cela signifie soutenir les initiatives qui osent défier les normes, financer la recherche dans des domaines émergents qui fusionnent l’art et la science, et valoriser les processus de création autant que les résultats.
En somme, cet éveil collectif est un appel à réimaginer notre rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes. Il s’agit d’une invitation à vivre pleinement, à questionner sans cesse, et à créer sans peur. C’est dans cet esprit de découverte et d’émerveillement que réside la clé de la transition vers une société plus juste et épanouie.
Quel message souhaitez-vous transmettre à notre société ?
Dalí : Que l’avenir appartient à ceux qui osent rêver et qui sont prêts à remettre en question les fondements de leur réalité. Il est temps de repenser nos priorités, de valoriser la créativité et l’harmonie avec notre environnement au lieu de la possession et de la consommation.
L’humanité est au bord d’un précipice, mais aussi à l’aube d’une renaissance.
Pensez-vous que l’humanité soit prête pour un tel changement ?
Dalí : L’humanité est au bord d’un précipice, mais aussi à l’aube d’une renaissance. Il y a une soif de changement, un désir latent de transcender les limites actuelles. Nous sommes prêts, il suffit d’oser franchir le pas.
En conclusion, quel est l’ultime luxe dans votre Société Surréaliste ?
Dalí : L’ultime luxe est la liberté : la liberté de créer, d’aimer, de rêver et de vivre en harmonie avec le cosmos. Ce n’est pas un bien que l’on acquiert, mais un état d’être que l’on cultive.
Ne vous contentez pas de regarder le monde tel qu’il est. Osez imaginer le monde tel qu’il pourrait être. La justice, comme l’art, commence dans l’œil de celui qui regarde. Nous avons tous le pouvoir de rêver d’une société plus juste, et par nos actions et notre créativité, nous pouvons la rendre réelle. N’ayez pas peur de l’absurde : dans l’absurdité, nous trouvons souvent la vérité la plus profonde.
L’égalité véritable est comme une toile vierge. Elle offre la même opportunité à tous.
Un grand merci pour vos réponses, Monsieur Dalí. Je vous laisse le mot de la fin.
Je vous en remercie. J’aimerais pour terminer ajouter que l’égalité véritable est comme une toile vierge. Elle offre la même opportunité à tous les artistes, qu’ils soient peintres, écrivains ou rêveurs. Dans une société juste, chaque individu aurait la liberté et les ressources nécessaires pour créer sa propre réalité, sans être entravé par des préjugés ou des limitations matérielles, et nous devrions tous nous battre pour obtenir et/ou protéger cette liberté.
Réimaginer notre rapport au monde, à la consommation et à l’écologie, en soulignant l’urgence d’un changement de paradigme vers plus de créativité, d’épanouissement personnel et de respect de l’environnement. Une approche fantaisiste qui pourrait inspirer de nouveaux imaginaires, et remettre en question certaines croyances bien ancrées dans nos sociétés occidentales.
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Sources et inspirations :
