Avec 7 ballons d’or, Lionel Messi est peut-être le joueur de foot le plus connu au monde. Et si la nouvelle génération nous surprenait en choisissant d’autres stars pour demain ?
Nous vous embarquons aujourd’hui pour une rencontre fictive avec Arthur, 8 ans, fan des défenseurs de l’environnement. Direction un monde parallèle au notre…
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Les parents d’Arthur nous ouvrent la porte. Notre équipe est accueillie chaleureusement par la famille : “Bonjour, soyez les bienvenus, entrez”. La maison, mitoyenne d’un côté et située dans un quartier populaire, est semblable à beaucoup d’autres à l’extérieur.
Les parents, souriants, nous accueillent dans le salon. Dans un coin, trône une étagère remplie de livres. Nous apercevons quelques bestsellers de fantasy et science-fiction, et de l’autre côté des ouvrages sur l’écologie, et les animaux du monde. « Arthur a toujours été fasciné par la nature et sa protection”. À l’âge où d’autres enfants collectionnent les cartes de super héros, lui, comme beaucoup d’autres enfants de son âge, “il s’intéresse aux grandes figures de l’activisme climatique », explique sa mère.
Alors que nous faisons connaissance, Arthur nous interpelle : “vous voulez voir ma chambre ?”. Nous répondons favorablement à l’invitation.
Les murs sont couverts de posters et de photos. D’un côté nous découvrons des espèces vivant au fond des océans, de l’autre, des photos de personnalités engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique. “Je vais vous montrer ma collection de cartes” indique Arthur ouvrant un tiroir.
J’ai Camille Etienne en version brillante et Paloma Moritz en double !
Dans un album Panini presque complet, nous découvrons des activistes, des scientifiques, des journalistes et des personnalités engagées. “J’ai aussi Greta Thunberg, tout le monde l’a, c’est une star”, nous explique-t-il. “Par contre, j’ai aussi Valérie Masson-Delmotte, elle est trop stylée ! Mes copains ne l’ont pas, ils voulaient me l’échanger contre 3 Cyril Dion mais je l’ai déjà !”.
Lorsque nous demandons à Arthur ce qui le passionne tant chez ses héros, il nous explique : “ils sont trop forts, dans les films des fois on voit des gens avec des super pouvoirs faire des choses énormes, sauver des gens, mais on aime pas trop les films américains, c’est plus pour les parents. Là les personnages, ils sont comme moi, et ils arrivent à sauver des gens aussi. C’est parce que eux ont fait des choses avec pas beaucoup, que beaucoup d’enfants à l’école ont envie de devenir comme eux, et je me dis que moi aussi je pourrais faire quelque chose de bien”.
Et de poursuivre “je sais pas trop ce qui me fait rêver dans ça, tout le monde en parle, c’est juste qu’on a envie de compter, d’aider les autres, et qu’on nous dise merci, c’est ça qu’on trouve cool en fait”.
Alors que la conversation bat son plein, on sonne à la porte. Des copains sont venus passer le samedi après-midi chez Arthur. La porte s’ouvre sur un « wesh les gars ! » euphorique.
A l’école y’en a un peu qui regardent pas trop le GIEC, ils regardent Spiderman par exemple
Dans la cour de récréation, après leur match de foot habituel, Arthur et ses amis échangent des cartes et des histoires sur leurs activistes préférés. « C’est devenu un vrai phénomène », nous a confié un enseignant. « Ces enfants les voient comme des modèles à suivre, des héros des temps modernes. »
La popularité des figures de l’action climatique dépasse largement le cadre de l’école.
Des émissions de télévision aux articles de presse, les exploits et les messages de ces défenseurs de l’environnement sont partout, alimentant les conversations et inspirant une nouvelle génération à agir.
Un petit camarade d’Arthur se joint à la conversation : “moi Spiderman ça m’intéresse pas trop, même si j’aime y jouer à la récré je regarde pas trop”, avant de s’enthousiasmer : “ce soir, y’a le prime de Climat avec les Stars, on va regarder avec mes parents.”
Les enfants rient et sortent, un ballon sous le bras. Un match de foot s’organise. Nous poursuivons la conversation avec les parents. L’émission semble être ancrée dans les habitudes de la famille.
Ce soir, y’a le prime de Climat avec les Stars
Le principe de l’émission est simple. Des personnalités doivent improviser des sketchs qui se passent dans des sociétés imaginaires, des mauvais élèves du climat, comme de meilleurs que nous.
“Ça ouvre les consciences, et donne des idées”.
Le père d’Arthur se satisfait de l’engagement de nos gouvernants : “On s’améliore et on s’en sort plutôt bien je trouve. C’est jamais parfait, mais je me dis que ça pourrait être pire, heureusement, on n’était pas loin de faire la COP 28 à Dubaï, voire carrément d’y inviter les lobbies pétroliers !” (rires). Et de conclure sourire aux lèvres : “Difficile d’imaginer un monde qui laisserait faire ça !”.
Ce sont souvent des acteurs ou des humoristes
“Les invités de l’émission sont créatifs”, précise la maman d’Arthur, “ce sont souvent des acteurs ou des humoristes”. Et de poursuivre : “L’autre jour à la fin du prime, ils ont fait une scène dans laquelle on abattait des arbres pour construire une nouvelle autoroute entre Toulouse et Castres, c’était absurde, les enfants ont adoré !”, conclut-elle, amusée.
Dans le jardin, le match se termine. Les enfants rentrent, essoufflés et visiblement heureux. Il est l’heure pour nous de remercier la famille de nous avoir répondu, et de prendre congé.
Une dernière question nous brûle les lèvres avant de passer la porte.
Et lorsqu’on demande à Arthur s’il aime aussi Lionel Messi, il nous répond avec étonnement et curiosité : si j’aime qui ?
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